Myriam Louyest

Bleu
Installation – Chapelle Castrale

« Le bleu est la plus profonde des couleurs : le regard s’y enfonce sans rencontrer d’obstacle et s’y perd à l’infini, comme devant une perpétuelle dérobade de la couleur. Le bleu est la plus immatérielle des couleurs : la nature ne le présente généralement que fait de transparence, c’est-à-dire de vide accumulé, vide de l’air, vide de l’eau, vide du cristal… »*

Dans ma proposition pour la chapelle Castrale, le miroir est bleu : bleu nuit, bleu d’encre, bleu violet, bleu cobalt, un bleu liquide et profond. Il prend la forme d’un triptyque, en lieu et place du retable qui existait autrefois au-dessus de l’autel. Il renvoie à nos banals triptyques de salles de bain, ces miroirs à trois pans qui permettent de se voir de profil.

C’est en ce point central que la Chapelle s’ouvre en deux parts presque identiques. Des pièces de verre fusionné, thermoformé et en résine, liquides/solides, presque jumelles, sont disposées en miroir dans l’espace révélant ainsi la symétrie du lieu.

L’intervention se veut discrète, invite le spectateur à approcher et à observer.

Tous ces éléments formellement simples reflèteront les ornements gothiques de la Chapelle et les visiteurs qui y plongeront le regard.

*Dictionnaire des Symboles – Jean Chevalier et Alain Gheerbrant

Sur le site de la RTBF culture : "Les Miroirs avec Myriam Louyest" par Pascal Goffaux

Aperçu

En savoir plus

Approche :

Les matériaux/éléments transparents, translucides, liquides, solides sont à la base des recherches de Myriam Louyest depuis de nombreuses années ; le verre, la résine époxy, l’eau, ... Cette plasticienne cherche à transcender visuellement leurs qualités par le jeu des formes, des couleurs, de la transparence, des reflets, de la profondeur et du mouvement. Elle les confronte parfois à d’autres matériaux comme la pierre bleue ou le bois pour mieux encore les révéler. Dans la continuité de cette démarche, elle a besoin de transposer ses recherches dans des espaces singuliers, voire insolites, afin d’y ajouter une dimension supplémentaire qui est celle de l’intégration au lieu.
Et donc de provoquer un dialogue et une adéquation entre ses volumes/installations et l’architecture, la fonction et l’histoire de l'espace investi.

myriamlouyest.be
blog.myriamlouyest.be